240m / 7a (6c/A0) / 6c obl. / (e) / 9 longueurs
Matériel : corde à double 60m, 16 à 18 dégaines, sangles pour quelques relais. un petit jeu de coinceurs et/ou friends (optionnels mais potentiellement rassurant !)
Approche : 1h
Dans la voie : compter 6h environ
Retour : Rappels dans la voie.
Maxime et Ivan
Impressions : Le "Maître des Lieux" est une voie tout simplement magique ! Bravo pour cette ligne magnifique, avec de l'escalade variée, soutenue, parfois un peu engagée.
Mention spéciale pour L5 qui est un 6b+ qui en marquera plus d'un : 50 mètres (ils y sont vraiment !) superbes, exigeants, homogènes, équipés (comme le reste de la voie) de manière très aérée (à très très aérée par endroits) ! Nous sommes typiquement dans le pur style d'équipement du coin ! La fin de la longueur, avec le tirage, demande de la ressource avec une section en dulfer dans un petit dièdre à fine fissure.
Mention un peu moins spéciale pour L1 : Si la longueur est très belle et grimpe fort dès le départ (avec peut-être un pas un peu plus difficile que 6c, une bonne réglette ayant cassée), le passage avec le pendule est un peu expo à notre avis. Il s'agit de traverser vers la droite sur une écaille pour penduler sur un mur lisse et aller chercher un petit dièdre éperon au placement peu évident; il faut alors remonter ce motif pour aller chercher le point suivant, un peu plus haut que celui du pendule... la chute est interdite pour le 1er dans ce passage. Pour cette raison, un petit coinceur ou friend serait bien utile (à notre avis) pour se protéger à cet endroit (il y a une belle petite fissure dans le dièdre), histoire de ne pas penduler en sens inverse vers l'écaille en cas de chute (voir photo détaillée plus loin). Le problème, c'est que cela risque de faire du tirage...
Il y a un ou deux autres endroits où un petit coinceur ou friend nous aurait bien rassuré, mais ces autres passages ne sont pas expo : la voie est bien équipée tout le long. Le 7a est très bien équipé, (c'est la longueur la plus difficile mais en même temps la moins engagée de la voie!), il est lui aussi superbe : tout se passe dans une traversée en dalle (début en 6c) très très fine pour aller chercher le bord du pilier.
Le 6c de L6 est splendide, obligatoire, et cela est très bien : il oblige à grimper ! En effet, c'est un passage en 6c dalle où tout se passe entre deux points, donc impossible de tricher !
Précisons également que nous nous sommes fourvoyés dans L3, et peut-être tant mieux, car certains répétiteurs confiaient avoir été déçu par cette longueur inintéressant et assez végétative. Au lieu de partir vers la droite, nous avons été attirés droit au-dessus par une belle ligne de goujons sur une superbe dalle (voir photo plus loin) : il s'agissait en fait d'une variante ouverte un an plus tard par JP Rio en solo (voir son commentaire). Cette variante ne modifie en rien le reste de la voie car on abouti sur la terrasse herbeuse, là où l'on part vers la droite chercher la suite de la voie. Cette longueur est plus difficile, cela nous a semblé être un bon 6b+/6c (surtout sur un pas).
Le 6a de L8 est un 6a très... exigeant ! Avec un peu d'engagement ! Ne pas se déconcentrer et penser que l'on va finir la voie tranquillement, surtout pas !
Enfin, pour terminer, la longueur 9 est sublime avec des cannelures incroyablement belles. Au premier abord, on est refroidi par l'engagement supposé : ces cannelures sont dentelées et très coupantes, les points son là encore très loin... on ne veut pas risquer une chute. Il ne faut pas se laisser impressionner, les chaussons rentrent parfaitement dans ces creux offerts par la roche qui se comporte comme un vrai scratch ! Ce n'est en fait que du régal pour terminer !
Enfin, pour terminer, la longueur 9 est sublime avec des cannelures incroyablement belles. Au premier abord, on est refroidi par l'engagement supposé : ces cannelures sont dentelées et très coupantes, les points son là encore très loin... on ne veut pas risquer une chute. Il ne faut pas se laisser impressionner, les chaussons rentrent parfaitement dans ces creux offerts par la roche qui se comporte comme un vrai scratch ! Ce n'est en fait que du régal pour terminer !
Voilà pour nos impressions qui vous donnerons, nous l'espérons, envie de vous frotter au "Maître des Lieux", tant cette voie mérite le détour et rend divinement hommage au grimpeur regretté dont il est question ici, je veux bien sûr parler de Gérard Traille (1962-2014).
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| Le topo de JP Rio |
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| Longueur 1 |
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| Longueur 4 |
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| Longueur 5 |
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| Le 7a de L6 |
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| Longueur 7 en 6c |
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| longueur 8 |
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| Longueur 9 |
Salut les oloronnais.
RépondreSupprimerContent que ça vous ait plu.
En ce qui concerne L3 que vous avez fait, ce n'est pas l'étoile du berger qui est plus à gauche, de l'autre coté de l'éperon. J'avais été ouvrir cette variante en solo 1 an après l'ouverture (je l'ai pas regrimpé depuis mais ça me paraissait plus dur que 6a+...) et j'avais eu la flemme de refaire le topo. Vous pourrez l'actualiser...:).
Pour le passage signalé expo après le pendule de L1, j'avais hésité à mettre un spit plus bas mais ça aurait fait un tirage de dingo et, une fois le pendule fait, le passage vaut pas plus que 6a à mon avis (il y a une bonne prise en réception du pendule).
Sinon, en ce qui concerne l'éloignement des points, c'est sûr que c'est pas pena rueba, mais je pense que c'est pas plus éloigné que pour les voies voisines : l'étoile du berger, la purée de ouille ouille. Après, vous grimpez en tête avec les sacs comme si on était en face nord des grandes Jorasses... : je comprends que vous aillez trouvé ça dur; ça me fait rêver, je sais pas si j'en serai capable.
Enfin, pour info, j'ai attaqué une autre voie plus à droite qui va partir de tout en bas et passer à droite de salomé, sonia et l'autre mais pour le moment, je l'ai un peu mis en stand by (je suis sur un autre projet à la foratata en parrallèle).
A bientôt.