dimanche 27 avril 2014

Peña Rueba Este / Gran diedro et Espolon nordeste (ta)

(ta) / à éviter +++

Jérôme et Ivan



Nous somme venus, nous avons vu... mais nous n'avons pas essayé de vaincre !
Deux buts qui se terminent sur les couennes d'Agüero.
Aujourd'hui, nous vérifions une fois de plus "notre" proverbe : journée pluvieuse à Oloron, journée radieuse en Aragon. Nous prenons donc la route du tunnel du Somport qui nous téléporte vers le soleil de Peña Rueba. Au départ, nous étions 4 et avions pour projet la voie "Make". Au matin, nous ne sommes plus que 2, Jérôme et moi. Nous parlons de ce beau dièdre que l'on voit sur la droite de la route chaque fois que l'on arrive sur le secteur, juste avant Murillo. C'est le beau grand dièdre de Peña Rueba Este, celui qui nous attire depuis longtemps. Depuis des années nous nous disons "Il faudra y aller un jour". Pourquoi pas aujourd'hui ? C'est une voie non équipée dont le topo indique qu'il faut (entre autres) 6 pitons. Il n'en a pas fallu plus pour nous décider. Avec un niveau de V+ max et A1, nous devrions nous faire plaisir. Direction "El Gran Diedro !"


Le grand dièdre (1) est certes végétatif, d'après le topo, mais il est beau, de loin...

Après une marche d'approche sur la piste (20 mn), un cairn marque le début du sentier.

Le secteur est sauvage

Première vue du dièdre, de près... Nous sommes refroidis par tant de verdure !

Au pied de la voie, nous sommes définitivement refroidis. Partout où l'on doit poser le matériel, il y a de la végétation... La zone surplombante, en haut, semble couverte de mousse et d'humidité. Nous avons oublié les outils de jardinier ; c'est ballot ! D'ici, le dièdre ne fait pas du tout envie. Nous décidons de nous rabattre sur l'Espolon Nordeste, juste à droite. C'est également une voie en terrain d'aventure.

Une voie en V max à équiper... La première longueur est très délicate sur du congloméra extrêmement friable et très difficile à protéger. Le premier relais est sur un arbre. J'attaque la deuxième longueur en espérant trouver du "mieux" au niveau du caillou. Après 15 mètres, j'essai de trouver un emplacement de piton. Peine perdue. J'arrive à positionner tant bien que mal un coinceur. Si je chute, il tiendra, mais comme il n'est pas correctement "coincé", les mouvements de la corde vont le déloger à un moment ou à un autre. Il n'y a pas de passage ici : je suis obligé de purger ; je jette dans le vide de gros blocs ou caillou instables que la corde risque de faire tomber sur Jérôme en dessous. De plus, même lorsque le congloméra semble solide, les galets "cimentés" se fissurent sous les pieds et libèrent des éclats. Ce n'est pas du tout engageant. Je poursuit ma progression mais ne vais pas beaucoup plus loin. Un petit arbuste me permet de mettre un ficélou : je ne peux mettre aucun point sûr jusqu'au prochain relais que je devine au prochain arbre, à encore une quinzaine de mètres. je décide de redescendre tant que j'ai un point à peu près sûr. Jérôme est du même avis que moi, nous redescendons en un rappel sur sangle et maillon autour d'un arbre.

Nous n'avons pas de regret, puisque cela nous aura appris une bonne chose : ce dièdre si attirant depuis la route, nous n'y reviendrons pas ; l'éperon à sa droite en terrain d'aventure ne vaut guère mieux. Lors de nos prochaines venues, nous n'hésiterons plus. Il n'y a absolument aucun intérêt à venir ici. Ou alors, il faudrait purger et équiper ces voies.

Seul intérêt dans le secteur, à gauche du Gran Diedro, l'Espolon del Gallego (250 m / V+)
Nous avons rencontré un groupe d'espagnols qui partait dans une voie nouvelle qu'ils venaient d'ouvrir plus à gauche de l'Espolon del Gallego, apparemment toute équipée, en 6b, nécessitant 19 dégaines. Nous n'en savons pas plus, peut-être aurons-nous le temps d'aller y jeter un œil un de ces jours...

 Nous nous rabattons sur Agüero où j'avais repéré des couennes sympas

Secteur sous un toit fermé par des blocs coincées

Après un but dans du IV/V, autant se mesurer à du 7a ! Dur mais spendide.
Ici, c'est Jérôme en plein combat.

Magie de Riglos...

Téléportation retour. Il faut bien rentrer, d'autant que je bosse à 17h. Je vais être juste à l'heure !

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