samedi 12 mars 2016

El tiempo que nos Queda


Peña Rueba / Mallo la Calva
175 m - 6c/7a - 6c obligé - (e)
Matériel : Corde à double de 50 m, 19 dégaines minimum dont quelques longues, sangles pour les relais.
Jérôme et Ivan

"Verticalité et passages de difficulté très soutenue dans leur cotation" annonce le topo Riglos Vertical. Effectivement, nous confirmons; les longueurs sont difficiles et longues (45 mètres), on termine chacune d'elle content de passer le relais. En effet, nous avons grimpé en réversible, mais seul le second a pu réaliser toutes les longueurs en libre tant l'escalade est soutenue, athlétique, avec peu de repos dans les longueurs, pas de repos dans les sections dures ! Si à Riglos il y a souvent de bonnes surprises avec les grosses patates, ici les surprises sont rarement aussi salvatrices : ce sont en général des aplats fuyant qui demandent un positionnement du corps parfait. L'escalade est très tonique, se rapportant tout le long à des pas "bloc".  La première longueur nous a un peu démoralisé par sa difficulté. Dans L2, le 6a+ semble sous-côté, quand au 6c il est obligatoire : si souvent l'équipement permet le A0, un passage le long d'une fissure oblique vers la droite au-dessus d'un bombé oblige à grimper, les points sont espacés. Le 6c annoncé de L3 fut A0 pour le leader, 7a (au moins) ressenti pour le second, avec de nombreuses haltes pour récupérer. Enfin, il ne faut pas croire que le 6a de L4 va dérouler, 2 bombés sont coriaces, dont un très difficile à décrypter. Notons que pour rajouter à la difficulté (comme s'il n'y en avait pas assez !) certaines sections sont assez friables, de nombreuses prises nous sont restées dans les mains, de nombreuses prises de pied ont cédé... il faut alors grimper certains passages en multipliant les appuis, en évitant au maximum de tout miser sur une seule prise de main (ou de pied).
Les deux premières longueurs sont déversantes, la troisième se termine par une verticalité absolue, c'est dans la 4ème que le mur se couche.
Si la première longueur refroidi, au fur et à mesure de l'escalade on prend peu à peu plaisir malgré la lutte physique (et psychologique !). Le bonheur d'arriver au sommet après avoir lutté ! Quelques cordées d'espagnols ont grimpé en même temps que nous dans les voies parallèles, je pense qu'eux aussi ont éprouvé cette satisfaction au sommet car ils ont à peu près autant souffert que nous !



















Rappels de descente, nidification de vautour fauve.