jeudi 31 juillet 2014

Pics de Bésiberri - Traversée nord-sud

600 m environ pour un parcours d'environ 2 km d'arêtes / III+

Claude C. et Stéphane

Afin de changer d'air et dans le but de faire une croix de plus parmi les "100 plus belles courses des Pyrénées", nous partons dans les Encantats faire la traversée nord-sud des 3 pics de Bésiberri qui culminent respectivement du nord au sud à 3 008 m, 2 994 m et 3 023 m.
Cette course qui s'apparente plus à une randonnée grimpante qu'à une véritable escalade se déroule dans un cadre somptueux. Le rocher est généralement excellent et la grimpe est très ludique et très agréable.
Nous sommes partis du barrage de Cavallers (1 750 m environ) et plutôt que de faire l'approche et la traversée dans la journée, nous avons choisi, histoire de se mettre dans l'ambiance, de bivouaquer aux abords du lac de Malavésina (2 500 m environ), endroit où l'on peut trouver de très bons emplacements pour passer la nuit. Le lendemain, partis au lever du soleil, nous avons gravi l'arête nord-est du Bésiberri N puis nous avons suivi l'arête jusqu'au Bésiberri S en passant par le Bésiberri central. L'itinéraire est assez facile à suivre et compte tenu de la faible difficulté de la voie, des grimpeurs un peu aguerris peuvent la parcourir sans être encordés. Par contre, une corde semble quand même nécessaire afin d'effectuer un rappel (20 m environ) qui se trouve avant la remontée vers le Bésiberri central. La présence de neige ne nous a pas vraiment gêné et a même facilité le retour jusqu'à notre bivouac.
A noter que le refuge situé au pied de l'arête nord-est du Bésiberri mentionné dans les "100 plus belles courses des Pyrénées" n'existe plus.
Au niveau du matériel, prévoir une corde de 40 m, quelques sangles, un jeu de coinceurs et si la neige est encore présente, prévoir également un piolet et des crampons.
Quelques photos de cette très belle journée.

Lever de soleil sur l'arête reliant le Bésiberri N (à droite) au Bésiberri central (à gauche).
Le lac de Malavésina appelé aussi lac de Riumalo sur certaines cartes. C'est là que nous avons bivouaqué. 


Au pied de l'arête nord-est du Bésiberri N que l'on contourne par la gauche jusqu'au pied du ressaut terminal. Au niveau de la brèche de Peyta se trouvait l'ancien refuge.
Première partie de l'arête. Le ressaut terminal de l'arête nord-est du Bésiberri N se gravit par son flanc gauche.
Deuxième partie de l'arête et début de la descente (traits discontinus).
Au pied du ressaut terminal de l'arête nord-est du Bésiberri N.
Vue magnifique sur l'Anéto.
Descente du Bésiberri N.
Autoportrait.
Le sommet du Bésiberri N.
Sur l'arête juste avant le rappel.
Poursuite de l'escalade jusqu'au Bésiberri central.
Portion facile entre le Bésiberri central et le Bésiberri sud. 
Ressaut au pied du Bésiberri sud qui se contourne par la gauche.
Vue sur les arêtes parcourues depuis le sommet du Bésiberri sud.
Les pentes que nous avons empruntés pour revenir à notre bivouac. Pour le début de la descente, du Bésiberri S, continuer l'arête vers le sud puis prendre un couloir évident et traverser à flanc pour revenir au lac de Malavésina (non visible sur la photo).
Le meilleur pour la fin. Dans un bar à Barruera, j'ai goûté de la couenne de cochon grillé ! C'est pas bon... Et pour couronner le tout, j'ai oublié ma sacoche avec mon chéquier. J'y suis donc retourné 2 jours après pour venir récupérer le tout (7 heures de route). Merci quand même au patron.

lundi 21 juillet 2014

Arguis - Are Neska

120 m / 6a+/A0 / (e)
Matériel : 18 dégaines + sangles pour les relais
Descente : Rappels dans la voie (2 avec corde à double de 60 m, sinon 4 rappels)
Approche : 45 mn

Jérôme et Ivan
C'est la voie qui se confond avec Monsanto la Muerte dans L3. Après cette dernière, nous y sommes donc allés. C'est une jolie voie qui déroule, très équipée. Les passages en A0 de L4 sont faciles, on va aisément d'un point à l'autre tant les spits sont rapprochés. Attention dans L1 qui n'est pas encore purgée et où une écaille bien fine semble n'attendre que de partir. La suite c'est du pur plaisir sans engagement.

Topo pêché sur internet

"Notre" topo

Jérôme dans L1 en V+

Jérôme enchaine L1 (V+) et L2 (6a+) et termine avec un bon tirage.

En haut de L2

Le 6a+ de L3

Du sommet de la voie

Le 2ème A0 de L4

Jérôme dans L4


Le 2ème A0 de L4

Retour en 2 rappels de 55m

Arguis : l'after selon Stéphane, bien apréciable

Arguis - Monsanto la Muerte

170 m / 6b / (se)
Matériel : Jeu de micro friends et de friends jusq'au 3, petits coinceurs. 15 dégaines, sangles. Pitons plats et marteau en option mais confort pour compléter les relais, surtout R3 (un seul piton en place). Corde à double 50 ou 60 m.
Accès : voir photo du topo
Descente : contrairement à ce qui est proposé (descente par blue Velvet) la nouvelle voie juste à gauche est équipée pour les rappels (Spits avec anneaux) : 2 rappels avec une corde à double de 60m, sinon 4 rappels.
Jérôme et Ivan

Arguis... après avoir vu des photos d'escalade magnifiques sur le blog de JP Rio, Jérôme et moi nous décidons pour aller grimper là-bas. Notre choix se porte sur la voie de C. Ravier et V. Seger : "Monsanto la Muerte". C'est une voie semi-équipée en 6b max. La route depuis Oloron n'est pas trop longue (2h) malgré le tunnel du Somport fermé. Le parking et le chemin d'accès se trouvent facilement. La marche d'approche est rapide (45 mn), et le site tient toutes ses promesses : magnifique ! Un appel à la grimpe ! Les parois de grès fissurées en mosaïque sont superbes.
La voie Ravier fut un très bon choix : itinéraire évident et somptueux, difficultés bien cotées, semi-équipement très léger laissant place à un minimum d'engagement et obligeant à grimper. Les quelques (rares) spits sont placés très intelligemment. Comme me l'a dit Jérôme durant l'escalade : "Ravier, il fait grimper !" Bref, une petite voie esthétique et intelligente ne laissant aucun regret. Ou peut-être un seul : une nouvelle voie (Are Neska) suréquipée "pollue" la fin de la troisième longueur par une ligne de spits. Il faut alors terminer cette longueur en plaçant son matériel à côté des spits pour rester dans l'éthique de la voie. De nouvelles lignes, c'est bien, mais dommage que ce soit au détriment de si belles voies. Il faut donc faire attention à R3, car le relais de Monsanto est plus à droite et au-dessus de celui sur lequel on arrive naturellement mais qui n'est pas le bon. Notons (par rapport au topo trouvé sur internet) que le 1er piton de L1 ainsi que le 2ème de L3 ne sont plus en place.
Et puis... le grès, ça s'apprivoise. Dans le calcaire, sur les pas en adhérence, on est habitué à bouger les chaussons pour que la gomme morde le calcaire; ici, c'est l'inverse ! Lorsqu'on pose le chausson sur le grès, il ne faut surtout pas le bouger car si l'on casse les grains de surface, c'est la zipette assurée ! Une grimpe particulière extrêmement agréable, dans un cadre somptueux.

 Topo trouvé sur internet



Jérôme, toujours le mot pour rire

Départ du sentier

Dans les premières longueurs


Sortie de L3

Le départ de L4 en 6b

Le 6b. 2 points placés intelligemment entre lesquels il faut grimper.

Jérôme à la sortie du 6b

Le haut de la voie

jeudi 17 juillet 2014

Pic du midi d'Ossau : traversée petit pic - grand pic.

Mag et Nico

Après l'Aneto, nous nous dirigeons vers le pic du midi d'Ossau.
Et là, même problème.... par ou passer ?
Faire les 2 pics nous semble une bonne idée, c'est une belle course, longue mais pas trop, et elle permet de visiter l'ensemble de la montagne. Nous partirons du col du pourtalet pour rejoindre le col du Peyreget, début de l'arête du même nom. L'escalade commence quelques centaines de mètres plus haut. Depuis le col, suivre le sentier évident puis les quelques cairns présents ici ou là. L'arête n'est pas trés défini et plusieurs cheminement sont possibles. La grimpe se fait sur gros blos et toujours à corde tendue.
Aprés le petit pic, il faut descendre au col de la fourche. Et là, j'ai la grande idée de relier les 2 brins de 60 pour ne faire qu'un seul rappel. Grande idée !!! Il nous faudra 1h30, rappel coincé, re coincée, et re re coincée.
Conseil pour la prochaine fois, ne pas prendre le 1er relais, mais le second, et faire avec un brin pour fractionner, un relais intermédiaire est équipé.
La montée au grand pic se fait sans problème, il faut tirer une longueur au niveau de la dalle grise, faire relais sur le gros bloc présent au dessus de la cheminée suivant la dalle grise et ensuite, c'est corde tendue jusqu'en haut.
En haut, le panorama est sur 360°, magnifique. Seule l'arrivée d'un groupe d'espagnols (toujours eux) viendra perturber la quiétude des lieux.
 
 




mercredi 16 juillet 2014

Peña Montañesa - Via clasica de verano

235 m / 6b+ (V+ oblig) (pe)

Claude C. et Stéphane

Enfin un moment de libre et me voilà parti avec Claude en Espagne afin de voir à quoi ressemblent les voies de la Peña Montañesa. Cela faisait pas mal de temps que nous voulions y aller mais la réputation du secteur nous a fait longtemps hésiter. Pour faire simple, soit c'est pas dur et c'est pourri, soit c'est très dur et c'est du bon caillou. Avec la voie Clasica de verano, nous avons semble-t-il, trouvé le bon compromis avec au final une voie assez facile sur un rocher de bonne qualité même si celle-ci n'est pas très représentative du style d'escalade que l'on peut rencontrer dans ce massif.
La voie se laisse grimper assez facilement et assez rapidement (5 heures avec la descente en rappel) car elle est assez équipée, pas très longue (6 longueurs) et la descente en rappel est assez commode. Avantage non négligeable en cette période de réchauffement climatique, se trouvant encastrée entre 2 éperons et remontant une profonde cheminée (L4 s'apparente à de la spéléologie), elle se trouve pratiquement à l'ombre jusqu'à 12 h 30 en plein été alors qu'elle est exposée au sud. Le rocher est généralement bon mais il faut, tout de même, faire attention à quelques blocs branlants et à quelques écailles assez douteuses.
Au niveau du matériel, prendre un jeu de coinceurs, un petit jeu de friends et quelques sangles pour compléter l'équipement en place.
Bref, une belle voie à recommander pour son ambiance et pour son originalité.


Le topo de la voie de Luis Alfonso (pour nous, L6 est plutôt en 6 b+ à cause d'un méchant petit surplomb).

Description de l'approche et de la descente.

Vue générale de la paroi et tracé de l'itinéraire.

 Amis de la poésie : voici un beau lever de soleil.

 La voie et son attaque.

 Dans le dièdre en 6a+ de L1.

 Passage en V/V+ dans L2.

 Panorama.

 Arbre de R3.

Claude dans le passage en 6b+ de L4.

 R5 dans la cheminée : c'est presque de la spéléologie.

Claude attaque la dernière longueur de la voie.

 Une descente en rappel impressionnante.

Quand je vais en Espagne, je me demande parfois ce que je préfère : la grimpe ou le reste.