lundi 26 octobre 2015

La Mâture - Astérix & Péryl

Erwan et Ivan

180m / 6a+ (V+ obl.) / (se)
Falaise de la Mâture - Vallée d'Aspe
4, 5 ou 6 longueurs selon l'état de forme
La + part se contentent des 4 premières longueurs, superbes, bonne entrée en matière pour les grandes voies de la Mâture. Nous en avons réalisé 5 aujourd'hui, dans des conditions idéales. La 6ème longueur, sans être extrême, est un vrai 6c bien équipé, qui demande d'avoir encore un peu de gasoil.
Matériel :
Corde à double de 50m (2x60m fait gagner du temps pour les rappels de retour)
12 dégaines dont quelques longues
1 jeu de coinceurs pour compléter de temps à autre
Relais équipés (retour en rappel dans la voie).
Grande classique de la Mâture à faire (et refaire) absolument !
En L5 nous avons fait le 7a+ qui me semblait être un 6b... Comme quoi tout est relatif !




Erwan dans le 6b... oups ! Le 7a+ !

Quand le 7a+ devient 6a

Le 6a commun avec Obélix


Content, mais on en reste là pour aujourd'hui !


samedi 24 octobre 2015

Peña Rueba - Espolon del Gallego + Espolon Fuertes

430 m / 6a (V/V+ oblig.) / (e)

Stéphane B. et Stéphane

Matériel
Normalement, une corde à double de 50 m, 12 dégaines avec en plus quelques sangles et mousquetons libres pour les relais suffisent. Par précaution, pour la partie supérieure de l'itinéraire (Espolon Fuertes), on peut éventuellement prévoir en plus 2 ou 3 petits friends pour renforcer certains points et de la cordelette fine afin de remplacer quelques lunules équipées de cordelettes vieillissantes.  
Par contre, si l'on veut enchaîner 2 longueurs en une comme nous l'avons fait, prévoir quelques dégaines et quelques sangles en plus.


Aujourd'hui, compte tenu de conditions météorologiques assez mitigées du côté français, nous décidons de franchir la frontière et de prendre la direction de Riglos et de ses environs. 
Après quelques rapides tergiversations autour d'un bon café à Murillo, nous optons pour la Peña Rueba afin d'aller faire la classique combinaison Espolon del Gàllego / Espolon Fuertes
Malgré la présence de nombreuses cordées, nous n'avons pas été déçu et nous avons parcouru un très bel itinéraire de difficulté modéré qui se déroule dans un cadre magnifique.
La première partie de cette combinaison (Espolon del Gàllego) qui nous amène à la Punta de la Ralla se déroule sur un rocher excellent. Il y a de très beaux passages d'escalade et le tout est très bien équipé. A noter qu'il est possible d’enchaîner 2 longueurs en une sauf peut-être L3 et L4 (à cause du tirage).
La seconde partie (Espolon Fuertes) qui remonte l'éperon au dessus de la Punta de la Ralla est elle aussi très belle mais elle réserve une escalade de caractère légèrement différent. En effet, sans être mauvais, le rocher est parfois délicat et l'équipement, à l'exception des relais (parabolts), est ancien et assez hétérogène (lunules parfois douteuses, pitons, vieux spits). Heureusement, cet équipement est abondant et compte tenu du faible niveau de difficulté (V au maximum), le parcours de cette voie est relativement sûr et complète de fort belle manière l'escalade de la partie inférieure de l'éperon. Là aussi, il est possible d'enchaîner 2 longueurs en une mais nous ne l'avons pas fait à cause du risque de chute de pierres (présence de nombreuses cordées en dessous de nous et notamment dans la voie Tierra de dragones).
Pour la descente, rien de plus simple. Suivre un sentier balisé d'horribles taches de peinture verte. Celui-ci file vers le sud en suivant la ligne de crête puis il descend un contrefort qui nous dépose au pied des murailles de la Peña Rueba. De là, continuer le sentier qui longe les parois et qui nous ramène en direction de la fin de la piste empruntée pour l'approche (voir croquis ci-dessous). Compter un peu plus de 1 h 00 pour le retour.
Quelques images.




Le topo de Luis Alfonso (partie 1).
Le topo de Luis Alfonso (partie 2).
Le tracé de la voie.
Stéphane B. enchaîne L1 et L2 (V-) et pendant ce temps, je fais connaissance
avec les cordées qui nous suivront.
  
Dans L3 (V).



Stéphane B., heureux comme jamais.
Auto-portrait à R6.
       
Dans le 6a de L7.
Non loin du sommet de la Punta de la Ralla, vue plongeante sur l'Espolon del Gàllego.


Sommet de la Punta de la Ralla.


Dans L13 (V).


Stéphane en tête dans L15 (V). 

Du sommet, vue panoramique sur Riglos et ses environs.


Pour la descente à pieds, suivre les horribles taches vertes.


Et pour finir en beauté, soirée tapas, bière et tout le reste à Jaca. 

samedi 17 octobre 2015

Pico Tobazo - Torrijo

400 m / 6b (V+ oblig.) / (e)

Matériel
Corde à double de 50 m et 18 dégaines (si l'on souhaite mousquetonner tous les points). Par contre, si l'on veut enchaîner des longueurs, prévoir quelques sangles en plus afin d'éviter le tirage.

Stéphane B. et Stéphane

Aujourd'hui, juste histoire de grimper tranquille, nous avons décidé d'aller faire un tour au Tobazo afin de faire la Torrijo, dernière voie ouverte sur ce sommet situé au dessus de Candanchu.
Le départ de la voie se trouve une cinquantaine de mètres à gauche de la voie Valle de Canfranc. L'itinéraire, très bien équipé, comporte 10 longueurs de corde et remonte des murs et des dalles en très bon rocher pour déboucher à gauche du sommet (voir photo). 
Nous avons trouvé que cette voie était jolie mais beaucoup moins belle que Valle de Canfranc et Tobazoggan, les deux autres voies qui se trouvent plus à droite. En effet, même si certains passages sont très beaux, la voie manque d'homogénéité car elle remonte de nombreuses zones herbeuses (sur ce coup, c'est sûr, on va me trouver bien difficile dans mes goûts). Néanmoins, elle mérite d'être parcourue ne serait ce que pour faire L7 que nous avons trouvé superbe.
Nos cotations longueur par longueur sont les suivantes :
L1 : III
L2 : IV
L3 : V+
L4 : V+
L5 : V-
L6 : 6b (présence d'un pas bien dur en libre) 
L7 : 6a (longueur magnifique)
L8 : IV+
L9 : V
L10 : V- (1 pas)
L'accès et la descente sont identiques à la voie Valle de Canfranc.
Quelques photos.

Notre topo.
Stéphane B. dans le bas de la voie (nous nous sommes encordés à partir de R2).

Stéphane B. dans L3 en V+.


A la fin de L4.


Repos à R4.
Etonnantes couleurs dans L5 (sûrement des oxydes de cuivre).


Dans L6 en 6b juste avant un pas bien dur.
Dans L7 en 6a.




Sortie de la voie.
Repos avant d'entamer la descente.

Le chemin emprunté à la descente.
Un de mes copains.

mardi 6 octobre 2015

Mise à jour du topo du "Chemin de Marine"

Après quelque répétition supplémentaire et quelques remarques intéressantes, le topo a été mis à jour.


jeudi 1 octobre 2015

Deux "chantiers" au Ronglet

Vallée d'Aspe / Cirque d'Accous / Ronglet
Ivan.
En 2012, nous partions Joach et moi-même explorer le côté gauche du Ronglet en vue d'ouvrir une voie sur ce motif que l'on observait depuis longtemps. 3 voies existent déjà, ouvertes par F. Cassou puis F. Carrafancq, elles remontent le milieu gauche de la face nord (voir Guide Ollivier Pyrénées Occidentales).
L'idée de Joach était de remonter un dièdre immense sur la gauche de la face nord et qui se verrouille sur une tâche blanche, témoin d'un éboulement plus ou moins récent. Nous avons pu gravir trois longueurs, coinceurs et friends ne nous ayant pas du tout servi tant le rocher est difficile à protéger. Heureusement, nous avions pitons et surtout spits avec tamponnoir. Le haut du dièdre étant très mauvais, nous étions très dubitatifs sur nos chances d'en sortir par le haut en direction de la tâche blanche (voie 1 photo 1).
Je revenais seul l'année suivante avec le perfo afin de mettre des goujons solides, tout faire au tamponnoir étant trop long et laborieux. J'équipais les longueurs ouvertes, coupant la première (trop longue) en deux. J'eus le temps d'ouvrir une longueur supplémentaire sur un beau morceau de dalle.
Quelques jours plus tard, je revenais avec Joach, nous étions accompagnés de Jérôme. Arrivés à R5, nous étions encore plus dubitatifs : la seule solution permettant de sortir de ce dièdre semblait être le mur quasi-lisse et vertical à notre droite, haut d'environ 40 mètres. On ne voyait pas trop comment faire autrement qu'en escalade artificielle. Travail laborieux en perspective. Du coup, nous nous sommes contentés de "nettoyer" en purgeant les sections "pourries", un peu démotivés il faut le dire.
Je suis revenu en septembre 2015, deux jours. L'objectif était de forcer ce passage vertical car la suite semble bien belle. Fatigué par tant de matériel à porter pour deux jours (monté en deux fois), dans une petite forme et un petit moral, je m'arrêtais à R2 de la voie, démotivé. Il faut dire que je venais de repérer un petit dièdre magnifique suivant une ligne pointant droit au-dessus du mur de 40 mètres, celui qui nous bloquait. Je n'avais pas du tout envie de m'attaquer au perfo à cet obstacle préférant aller sur ce nouvel objectif. De retour au pied de la voie, puis au pied du dièdre remarqué, je faisait la première longueur de cette nouvelle ligne, sur un calcaire magnifique, avec un pas en 6a+ bien corsé. Fatigué, je reportais la suite au lendemain. Après une nuit très froide (j'avais pris un duvet trop léger) sous tente non loin de la voie, je repartais dans cette nouvelle voie, malheureusement déjà assoiffé. Je n'avais pas pris suffisamment d'eau, j'ai juste pu me faire un café le matin. Après deux longueurs supplémentaires, satisfait de constater que la ligne semblait bel et bien réalisable, je décidais d'en rester là pour le moment, la soif se faisant grandement ressentir. La bouche en feu, le sac à dos affreusement lourd (deux cordes, matériel d'escalade, perfo, trois batteries, goujons, tente, etc...) je redescends péniblement, faisant de nombreuses haltes pour soulager mes épaules douloureuses, mes jambes au bord de la rupture. L'arrivée à la cabane fut le bonheur d'étancher ma soif, l'arrivée à la voiture le bonheur de jeter le sac à dos sur le siège avant (trop gros pour le coffre). De retour à la maison, je voulais tout de même peser mon sac. Je n'aurais pas du, tant le nombre indiqué m'a effrayé... Le chiffre des dizaines n'étais bien sûr pas le zéro, ni le un, ni même le deux... celui des unités devenait anecdotique. Épuisé mais tout de même content, je reviendrais car j'ai hâte d'aller découvrir la suite. Ce qui est certain, c'est que je ne reviendrais pas seul ! Peut-être cet automne s'il nous offre encore de belles journées, sinon l'été prochain. En attendant la suite, voici quelques photos:

Nos deux projets au Ronglet. En vert et rouge, les projets pour la suite.
La voie 2 pointe droit au-dessus du mur de 40 mètres.

En 2012, dans L1

Le soleil est déjà bas en cet automne 2012, juste un rayon, un instant, dans la voie.

Dans l'ouverture de la 2ème longueur, au tamponnoir.

Joach à R2 (maintenant R3)

Depuis R3 (maintenant R4)

La suite la prochaine fois.


Dominé par le Ronglet, dans tous les sens du terme !

Le topo en 2012

Retour en 2013

Joach rajoute quelques points

Jérôme et Joach

Dans la 5ème longueur, photo de Jérôme qui est redescendu faire une sieste au soleil

Nous sommes vraiment petits sur le Ronglet,
et au pied du mur impressionnant de 40 mètres qui nous domine.

R5, réflexions...

R5, propositions...

Septembre 2015 : le "camp de base" pour deux jours.

R2 de la voie 1 (photo 1), pas motivé, les pensées allant vers un joli dièdre à aller explorer.
Je me dis qu'à la première anicroche, je redescend; c'est là que la corde s'emmêle.
Retour au pied de la voie donc.

Fin d'après-midi, le dièdre est exploré et équipé de goujons :
40 mètres très beau avec un passage en 6a+.

Vue sur la plaine de Bedous

Ambiance de fin de journée

"Camp de base"

Camping non loin du Ronglet

Deuxième jour, j'attends le soleil.

Dans la très belle première longueur.

L2, le haut du dièdre (erreur sur la photo, ce n'est pas le début de L3)

Le jardin menant à R3

La suite à explorer pour la prochaine fois 

Le projet de voie 2 vu d'un peu loin, photo prise à l'occasion d'une pause
pour me soulager du poids du sac lors de la descente.

La cabane est très loin lorsqu'on a la bouche en feu !

Dernier petit regard en arrière, vers ces deux jours éprouvants mais au combien captivants.
A suivre ...